Texte du compagnon Mickael Kimble, condamné à la prison à perpétuité

imageVoici un texte du compagnon Mickael Kimble, incarcéré depuis 28 ans à la prison de haute-sécurité ‘Holman’ à Atmore (Alabama, USA). Noir, homosexuel et anarchiste, il a été condamné à la prison à perpétuité pour avoir tué un blanc raciste et homophobe. Après de nombreux refus de libération conditionnelle par l’administration pénitentiaire, une nouvelle demande a été émise pour décembre 2015.

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Détroit, ville sauvage

arton53Bienvenue à Détroit, ancienne capitale de l’automobile, devenue capitale du crime où l’herbe pousse sur les parkings et où les bâtiments s’effondrent. Ici, bien que les graffitis annoncent des jours apocalyptiques, un nouveau mode de vie prend forme. Détroit Ville Sauvage observe avec intelligence, coolitude, philosophie et distance, les changements dans les paysages urbains à ce moment historique où le « post » s’écrit avant « utopie » ou « dollar ».
D’invisibles désastres ont ruiné la ville. Tout ce qui reste, ce sont des spots radio pour lutter contre l’endettement, des gangs de chiens errants, et un mystérieux tas de bibles calcinées. Mais au delà de cela, les gens ont commencé à se réorganiser en sociétés autonomes, où les pionniers font pousser des légumes et croient de nouveau au futur. Florent Tillon dirige sa camera sélective vers où les nouvelles idées poussent, parmi les ruines du XXe siècle et de son « progrès éternel ».

Vidéos reprises du site Lundi matin.

Voitures, fusils, autonomie

Avalanche-FR-3Sur les subtilités de la révolte récente à Ferguson, Missouri.

Ce qui suit est la transcription d’une conversation entre deux amis peu de temps après le soulèvement de Ferguson, Missouri. ( + + + ) était là, et (***) n’y était pas, mais nous avons tous les deux participé à des soulèvements anti-policiers au cours des dernières années dans la West Coast et le Midwest. Nous publions ce texte dans le but d’explorer la complexité des événements récents aux Etats-Unis, mais aussi de contribuer aux discussions et attaques en cours contre l’ordre existant, partout.

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De Ferguson à Oakland

La nature et l’enchaînement des évènements qui se sont produits ces deux dernières semaines dans la baie de San Francisco sont inédits. On peut parler d’une révolte. Celle-ci s’inscrit dans le cadre du mouvement national grandissant déclenché par les émeutes de Ferguson suite à l’exécution par la police de Michael Brown ; mais elle est à placer aussi dans la continuité des luttes qui se sont développées depuis 2009 à Oakland à la suite de la mort d’Oscar Grant.

Pour dire l’ampleur de ce qui s’est déroulé depuis le rendu du grand jury à Ferguson, il ne nous est simplement plus possible de faire le décompte des autoroutes bloquées, des magasins pillés et des affrontements avec la police. Ce genre de chose arrive désormais quasiment toutes les nuits depuis plus de deux semaines. Environ 600 personnes ont été arrêtées, de nombreux quartiers d’affaires de l’Est de la baie ont leur façades recouvertes de planches et on s’est désormais habitué au survol constant des hélicoptères de police et de télévision qui chaque nuit traquent une potentielle nouvelle émeute. Des forces de police militarisées venues du nord de la Californie sont désormais régulièrement déployées dans nos rues. Oakland, Berkeley, San Francisco, et Emeryville ont toutes connues des affrontements et des pillages.

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Sur Seattle, contre Seattle : Metropolis (2012) – Episodes 1 à 11

arton8Metropolis a été réalisé en 2012. À Seattle, à propos de Seattle et contre Seattle.

Épisode 1 – Introduction

Épisode 2 – Light rail

Épisodes 3-4 – Energy – Hydroelectricity

Épisode 5

Épisode 6

Épisode 7

Épisode 8

Épisode 9 – L’empire Microsoft (début)

Épisode 10 – X-box

Épisode 11 – L’empire Microsoft (partie 2)

 

Repris du site Lundi matin.
Playlist Youtube du film en entier (en anglais).

D’Assata Shakur à Michael Brown le racisme d’état Américain persiste

arton453Ceux qui résistent sont traités comme des terroristes : cette année à Ferguson, dans les années 60 et 70 pour d’autres militants noir.es et moi-même.

Bien que la violence de l’État raciste ait été un problème récurrent dans l’histoire des descendants d’Africains en Amérique du Nord, elle est devenue particulièrement remarquable durant l’administration du premier président Africain-américan, dont l’élection avait pourtant été largement interprétée comme un signe annonciateur de l’avènement d’une nouvelle ère, une ère post-raciale.

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Ferguson : L’incendie impossible à éteindre

ferguson3L’assassinat policier de Mike Brown et l’éruption qui s’en est suivie à Ferguson et un peu partout aux États-Unis ont soulevés des questions sur la valeur de la vie racialisée et sur les formes de lutte contre la race qui émergent par rapport au déplacement, à la paupérisation et militarisation de la police.
RL [l’auteur, NdT] fait état de l’évolution d’une jeune génération militante qui a un rapport différent à la race et l’appartenance de classe…

Nous vivons encore dans l’ombre de la crise financière mondiale. Maintenant, bien qu’apparaissant comme un lointain souvenir, avec la vague de luttes qui traînait dans son sillage, les ramifications de la crise sont encore en œuvre aujourd’hui. Ralentissement du PIB autour du Monde, taux de chômage élevé, paupérisation diffuse parmi la population … tous les gouvernements portent une fonction purement négative, s’engageant dans un méli-mélo de demi-mesures inefficaces destinées à prévenir la dissolution sociale. À cet égard, nous sommes tout à fait d’accord avec l’analyse d’End Notes d’un présent pris dans une logique d’attente, dans laquelle la crise mondiale du capital est pour l’instant au point mort et les forces de désintégration sont tenues à distance. [1]

Dans les limites de ces circonstances, une masse croissante de l’humanité est abandonnée tandis que l’économie vacille. Pour que la société capitaliste continue son cours, la masse croissante de l’humanité excédentaire doit, en quelque sorte, être «intégrée» à la société de classe, en dépit de son «inutilité» sociale à sa reproduction. En l’absence de toute résolution sociale de la paupérisation croissante, la situation est pour l’instant résolue idéologiquement par sa criminalisation et, pratiquement, par la punition. L’augmentation de la paupérisation et l’exclusion qui en découle, doit donc être justifiée et normalisée. L’accroissement des inégalités sociales devient un problème de confinement et sa solution, un contrôle croissant.

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De Ferguson à Oakland, « nous allons brûler toute cette merde » (24-25 novembre 2014)

36da0dc8e3924cfeb13e47437dee0946-36da0dc8e3924cfeb13e47437deLundi 24 novembre, la justice américaine a rendu publiquement sa décision de non-lieu pour le flic Darren Wilson, qui a tué le jeune Mike Brown le 9 août 2014. Un scénario d’impunité connu et attendu, maintes fois vécu à travers le monde, d’Athènes à Ferguson, en passant par Paris. Mais nous n’avons rien à attendre de l’Etat, vu que ses mêmes agents armés et assermentés éliminent, enferment quotidiennement des centaines d’indésirables parce que noir-es, pauvres et/ou insoumis. Il ne faut d’ailleurs pas oublier que cette mise en scène de l’Etat américain (soutenu par les réactionnaires et les médias) avait pour but de faire rentrer les citoyens au bercail, avec comme objectif de rétablir la paix sociale alors même que les feux de la révolte illuminaient les rues de Saint-Louis et du Missouri. Cette délibération du grand jury, reportée de jour en jour, a permis à l’Etat de pouvoir se préparer à l’explosion de rage collective – notamment en décrétant l’état d’urgence et en préparant ses troupes (tous les corps policiers, ainsi que la Garde Nationale (l’armée)). De nombreux commerces s’étaient aussi barricadés en prévision du verdict… En vain.

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Scottsboro Alabama

9782915830859FSSortie du bouquin « Scottsboro Alabama – De l’esclavage à la révolution« , recueil de gravures de Lin Shi Khan et Tony Perez…

1931, Scottsboro, Alabama : neuf jeunes Noirs sont injustement accusés d’avoir violé deux femmes blanches à bord d’un train de marchandises. Arrêtés et condamnés en quatre jours, huit d’entre eux risquent la chaise électrique.

Ce recueil de 118 linogravures offre un point de vue inédit sur la bataille juridique et politique pour leur défense, l’une des plus célèbres de toute l’histoire américaine. Au-delà d’une simple dénonciation du racisme en vigueur dans le Sud des États-Unis, les auteurs ont voulu inscrire cet épisode dans le temps long de l’histoire de l’esclavage, et transformer ainsi le combat en faveur des « neuf de Scottsboro » en une lutte plus large pour la construction d’une société communiste.

Document rare sur la lutte des classes et les combats pour l’égalité raciale dans l’Amérique des années 1930, tout autant qu’œuvre graphique exceptionnelle, ces gravures réalisées à Seattle en 1935 ont été éditées aux États-Unis pour la première fois en 2002.

Prison Valley : l’industrie carcérale

Une ville-prison où même ceux qui vivent dehors vivent dedans. Une plongée dans l’industrie carcérale.

Avec ses roches rouges et ses vastes plaines arides, Cañon City offre un décor de western. Mais dans cette localité reculée du Colorado, les hors-la-loi sont enfermés à double tour. Surnommée «Prison Valley», la ville de 36 000 habitants abrite treize prisons et quelque 8000 détenus. Les plus dangereux sont reclus, 23 heures sur 24, dans les cellules bétonnées de Supermax, un pénitencier ultramoderne qui expérimente la privation sensorielle. A l’extérieur, le shérif du comté fait sa rondes, les gardiens de prison déjeunent chez des collègues reconvertis dans la restauration, les familles de détenus posent leurs valises dans les motels et les touristes arpentent le musée des prisons, installé dans une ancienne maison d’arrêt pour femmes.

Documentaire de David Dufresne et Philippe Brault  (2010).

 

Un Young Lord se souvient…

Young_Lords_1Dans les années 1960 et 70, des jeunes latinos de New York s’auto-organisèrent au sein du Parti des Young Lords (littéralement les « Jeunes Seigneurs). Comme les Panthères Noires, cette organisation pratiqua l’action directe, rejeta le pacifisme et eut un caractère explicitement anti-capitaliste [sans compter son enracinement populaire… cela la rend intéressante malgré son verbiage marxiste- léniniste-maoiste et nationaliste – NdT]. Richie Perez (1944-2004) relate ses expériences et donne un aperçu de l’histoire du groupe.
Première partie

« Nous ne sommes pas tombéEs du ciel : les luttes de notre peuple ont créé les Young lords ».

Avons nous échoué ? Avons nous réussi ? Comment nous évaluer ? Comment pouvons nous juger/évaluer les générations (ou les secteurs progressistes dans chaque génération) ? Et comment nous évaluons nous NOUS-MÊMES ?

Est-ce qu’ils/elles ont avancé le point de départ pour la génération suivante ? Est-ce qu’ils/elles ont relié la génération suivante à la lutte pour la liberté – que CHAQUE génération doit mener ? Ont-ils/elles créé des structures organisationnelles pour faire cela ?

Ont-ils/elles construit la capacité combattante de notre communauté en contribuant à la préservation et au renforcement de l’existant ou au développement de nouveaux/elles leaders populaires ? Ont-ils/elles élevé le niveau idéologique et politique de la communauté ?

Ont-ils/elles simultanément préservé notre culture tout en la faisant progresser (c’est à dire le Hip-Hop comme continuation de la tradition orale, de la centralité de la danse…) ? Ont-ils/elles porté une attention particulière au développement politique des femmes et des jeunes (et en conséquence défié la domination masculine/patriarcale dans notre mouvement) ?

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Lordstown 1972 : les déboires de la General Motors

arton699« Terminée en 1970, l’usine de Lordstown, qui possède les machines les plus modernes et les plus sophistiquées, avait été conçue comme un modèle du genre. Au lieu de cela, elle est devenue le “Woodstock” de l’industrie : cheveux longs et tenues hippies y sont de rigueur, et l’absence totale de discipline rend impossible le bon fonctionnement de la chaîne. En choisissant cette petite localité de l’Ohio, loin de Detroit et de ses habitudes en matière de construction automobile, la General Motors espérait rassembler une main d’œuvre jeune et totalement nouvelle. Elle l’a eue… » L’Expansion.

I.

Inaugurée en juin 1970, l’usine où l’on monte la voiture « super-compacte » Vega est revenue à plus de 100 millions de dollars à la General Motors (GM). La nouvelle unité de fabrication d’une conception ultramoderne et bourrée d’innovations technologiques, devait permettre de faire face à la crise que traverse l’industrie automobile américaine face à la saturation du marché et à la concurrence étrangère. Elle se trouve à Lordstown (Ohio). Selon le directeur général de Chevrolet, dont la division prenait en main l’usine, celle-ci représentait « un niveau de qualité qui n’a encore jamais été atteint, en matière de fabrication, dans ce pays ni probablement dans le monde entier ». Il ajouta que les 8.000 employés de Lordstown étaient « très attachés à cette usine ». « C’est la voie de l’avenir », observait, après une visite, un analyste boursier dans le Wall Street Journal.

Que Lordstown soit devenu « la voie de l’avenir », c’est ce que nous nous proposons de montrer ici. Nous n’irons cependant pas jusqu’à prétendre que notre point de vue corresponde aux espérances des habitués de Wall Street ! En février 1972, les ouvriers à Lordstown votent à 97% une grève pour riposter aux mesures de réorganisation et aux suppressions d’emploi décidées par la division montage de la GM (GMAD), qui a remplacé la division Chevrolet à la tête de l’usine. Mais les ouvriers dont l’âge moyen est de 24 ans n’avaient pas attendu la décision de grève pour passer aux actes. Et quels actes ! Selon le New York Review du 23 mars 1972, « Dès avant ce vote, les usines de Lordstown s’étaient acquises une triste célébrité : changements de direction, licenciements, sanctions disciplinaires, augmentation des défauts de fabrication, protestation des ouvriers contre l’accélération des chaînes de montage, coulage des temps, absentéisme élevé, accusations répétées de sabotage. La direction affirme que les ouvriers ont rayé les peintures, détérioré les carrosseries, les sièges et les tableaux de bord des voitures, et elle a offert 5.000 dollars de récompense à toute personne qui donnerait des renseignements sur un incendie qui s’est déclaré dans les circuits électriques de la chaîne de montage elle-même. » Le New York Times précise le tableau : « La production a été sérieusement désorganisée sur la chaîne de montage la plus rapide du monde… GM estime que la perte de production s’élève à 12.000 voitures Vega et à quelque 4.000 camions Chevrolet, pour une valeur d’environ 45 millions de dollars. La direction a dû fermer l’usine à plusieurs reprises depuis le mois dernier après que les ouvriers eurent ralenti les cadences et laissé passer des voitures sur la chaîne sans effectuer toutes les opérations. »

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Toujours de la tension à Ferguson, Missouri

A1C60C4A-4EFF-4279-9BF3-3754F34B6F3C_cx0_cy3_cw99_mw1024_s_n_r1-e1411911231781Coups de feu sur deux flics samedi 27 septembre au soir après un début de semaine émeutier.

 

Le samedi 27 septembre 2014, on apprend par la presse américaine que deux flics (un en service et l’autre en civil) ont été atteints par des tirs d’armes à feu à Ferguson et St-Louis. Tout ceci est une réponse à l’oppression de la police: entre harcèlements, tabassages et tirs souvent mortels, incarcérations au quotidien… et récemment à l’assassinat du jeune Mike Brown début août à Ferguson.

Le porte-parole de la police du comté de Saint-Louis, Brian Schellman, dont dépend Ferguson, a confirmé que le premier agent avait été touché par balle, à un bras, samedi lors d’une patrouille. Voyant un homme fuir alors qu’il lui demandait ce qu’il faisait là, le policier s’est lancé à sa poursuite et «l’homme a tiré des coups de feu» sur lui, a expliqué le porte-parole. Le policier a tiré à son tour et on ignore si le suspect, qui demeurait introuvable, a été atteint.

Plus tard dans la nuit, un autre policier a été la cible de tirs provenant d’un nombre inconnu d’assaillants à Saint Louis alors qu’il conduisait sur une autoroute et n’était pas de service. L’agent a été légèrement blessé par des éclats de verre de son véhicule touché par balle, mais n’a pas répliqué, selon la police. «On ne sait pas pour l’instant si l’agent était personnellement visé ou s’il a été la cible d’un acte aveugle de violence», a dit Brian Schellman.

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Palante*! Une brève histoire des Young Lords

04c49d32d5aa6bddf8f7b597c7d0e732Une courte histoire sur les Young Lords (littéralement « les Jeunes Seigneurs »), un gang portoricain qui, dans les années 70,  évolua en organisation politique marxiste.

Cela commença un dimanche dans les rues d’El Barrio (littéralement « Le Quartier », à East Harlem), New York, en 1969. Des tas d’ordures pourrissantes avaient été laissés se décomposer dans la communauté portoricaine, même si le camion benne du service de voirie était juste à côté du bloc. Durant des semaines les gens balayèrent patiemment les rues et mirent en sacs eux/elles mêmes les ordures, attendant que la municipalité fasse son travail. La communauté essaya chaque avenue et donna toutes les chances à la municipalité de remplir ses plus élémentaires fonctions. Mais la bureaucratie ne répondit pas. Vieux et vieilles, jeunes, agents hospitaliers, étudiants et petits commerçants commencèrent à traîner au milieu de la rue les ordures qui avaient été laissées à pourrir sous le soleil de l’été, construisant des barricades de plus d’un mètre. Et pour être sûrs que le trafic sur la 3ème avenue n’allait pas être possible, ils mirent le feu aux ordures. Quand la municipalité vint finalement, c’était le NYPD (New York Police Department – NdT) et les pompiers, pas le service de la voirie. La communauté les accueillit avec une grêle de pierres, de bouteilles et d’ordures. Les Young Lords avaient été impliqués dans l’organisation du nettoyage des rues durant des semaines et maintenant ils menaient l’offensive.

« Les rues et moi appartenons au peuple ! La lune appartient au peuple ! Le pouvoir au peuple ! » criait la communauté. Tandis que les pauvres flics essayaient de traîner les ordures fumantes, les Young Lords célébraient leur première victoire, gagnant les cœurs de la communauté portoricaine et s’attirant la colère du NYPD.

L’organisation des Young Lords de New York (le Parti des Young Lords plus tard) fut fondé par un groupe d’étudiants principalement portoricains venant des facs SUNY-Old Westbury, du Queens et de l’université de Columbia. Ils étaient inspirés par le Parti des Panthères Noires (Black Panther Party, BPP) et un groupe de Chicago, dans l’Illinois, appelé les Young Lords. Les Young Lords de Chicago avaient attiré l’attention au niveau national en prenant possession d’une église locale afin de fournir des soins aux enfants, un programme de petits-déjeuners et d’autres programmes orientés vers la communauté.

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