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Prison Valley : l’industrie carcérale

Une ville-prison où même ceux qui vivent dehors vivent dedans. Une plongée dans l’industrie carcérale.

Avec ses roches rouges et ses vastes plaines arides, Cañon City offre un décor de western. Mais dans cette localité reculée du Colorado, les hors-la-loi sont enfermés à double tour. Surnommée «Prison Valley», la ville de 36 000 habitants abrite treize prisons et quelque 8000 détenus. Les plus dangereux sont reclus, 23 heures sur 24, dans les cellules bétonnées de Supermax, un pénitencier ultramoderne qui expérimente la privation sensorielle. A l’extérieur, le shérif du comté fait sa rondes, les gardiens de prison déjeunent chez des collègues reconvertis dans la restauration, les familles de détenus posent leurs valises dans les motels et les touristes arpentent le musée des prisons, installé dans une ancienne maison d’arrêt pour femmes.

Documentaire de David Dufresne et Philippe Brault  (2010).

 

Les États-Unis et « leurs » guerres : l’effet boomerang de la privatisation et des nouvelles technologies

Ce texte d’ Henri Simon est paru dans le bulletin Échanges n°136 (printemps 2011).

Se battre contre une « guerre du peuple »

Les guerres concomitantes en Irak et en Afghanistan, remarquables par leur durée (huit années pour la seconde guerre d’Irak, neuf pour celle d’Afghanistan) ont, outre ce caractère commun avec les guerres qui ont éclaté depuis la seconde guerre mondiale (huit pour la guerre d’Algérie, huit et six ans pour la guerre d’Indochine puis du Vietnam, dix ans pour l’ex-Yougoslavie), qu’elles ne sont et ne furent pas des guerres classiques d’État contre État mais des sortes de guerres intérieures (sans être des guerres civiles puisque d’autres États s’y sont impliqués) sans front bien défini, prenant la forme de guérillas. Schématiquement, on pourrait les définir comme les « guerres d’un peuple » contre la domination ou la tentative de domination d’une ou de plusieurs puissances étrangères.

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