Archives mensuelles : octobre 2014

Scottsboro Alabama

9782915830859FSSortie du bouquin « Scottsboro Alabama – De l’esclavage à la révolution« , recueil de gravures de Lin Shi Khan et Tony Perez…

1931, Scottsboro, Alabama : neuf jeunes Noirs sont injustement accusés d’avoir violé deux femmes blanches à bord d’un train de marchandises. Arrêtés et condamnés en quatre jours, huit d’entre eux risquent la chaise électrique.

Ce recueil de 118 linogravures offre un point de vue inédit sur la bataille juridique et politique pour leur défense, l’une des plus célèbres de toute l’histoire américaine. Au-delà d’une simple dénonciation du racisme en vigueur dans le Sud des États-Unis, les auteurs ont voulu inscrire cet épisode dans le temps long de l’histoire de l’esclavage, et transformer ainsi le combat en faveur des « neuf de Scottsboro » en une lutte plus large pour la construction d’une société communiste.

Document rare sur la lutte des classes et les combats pour l’égalité raciale dans l’Amérique des années 1930, tout autant qu’œuvre graphique exceptionnelle, ces gravures réalisées à Seattle en 1935 ont été éditées aux États-Unis pour la première fois en 2002.

Prison Valley : l’industrie carcérale

Une ville-prison où même ceux qui vivent dehors vivent dedans. Une plongée dans l’industrie carcérale.

Avec ses roches rouges et ses vastes plaines arides, Cañon City offre un décor de western. Mais dans cette localité reculée du Colorado, les hors-la-loi sont enfermés à double tour. Surnommée «Prison Valley», la ville de 36 000 habitants abrite treize prisons et quelque 8000 détenus. Les plus dangereux sont reclus, 23 heures sur 24, dans les cellules bétonnées de Supermax, un pénitencier ultramoderne qui expérimente la privation sensorielle. A l’extérieur, le shérif du comté fait sa rondes, les gardiens de prison déjeunent chez des collègues reconvertis dans la restauration, les familles de détenus posent leurs valises dans les motels et les touristes arpentent le musée des prisons, installé dans une ancienne maison d’arrêt pour femmes.

Documentaire de David Dufresne et Philippe Brault  (2010).

 

Un Young Lord se souvient…

Young_Lords_1Dans les années 1960 et 70, des jeunes latinos de New York s’auto-organisèrent au sein du Parti des Young Lords (littéralement les « Jeunes Seigneurs). Comme les Panthères Noires, cette organisation pratiqua l’action directe, rejeta le pacifisme et eut un caractère explicitement anti-capitaliste [sans compter son enracinement populaire… cela la rend intéressante malgré son verbiage marxiste- léniniste-maoiste et nationaliste – NdT]. Richie Perez (1944-2004) relate ses expériences et donne un aperçu de l’histoire du groupe.
Première partie

« Nous ne sommes pas tombéEs du ciel : les luttes de notre peuple ont créé les Young lords ».

Avons nous échoué ? Avons nous réussi ? Comment nous évaluer ? Comment pouvons nous juger/évaluer les générations (ou les secteurs progressistes dans chaque génération) ? Et comment nous évaluons nous NOUS-MÊMES ?

Est-ce qu’ils/elles ont avancé le point de départ pour la génération suivante ? Est-ce qu’ils/elles ont relié la génération suivante à la lutte pour la liberté – que CHAQUE génération doit mener ? Ont-ils/elles créé des structures organisationnelles pour faire cela ?

Ont-ils/elles construit la capacité combattante de notre communauté en contribuant à la préservation et au renforcement de l’existant ou au développement de nouveaux/elles leaders populaires ? Ont-ils/elles élevé le niveau idéologique et politique de la communauté ?

Ont-ils/elles simultanément préservé notre culture tout en la faisant progresser (c’est à dire le Hip-Hop comme continuation de la tradition orale, de la centralité de la danse…) ? Ont-ils/elles porté une attention particulière au développement politique des femmes et des jeunes (et en conséquence défié la domination masculine/patriarcale dans notre mouvement) ?

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