Toujours de la tension à Ferguson, Missouri

A1C60C4A-4EFF-4279-9BF3-3754F34B6F3C_cx0_cy3_cw99_mw1024_s_n_r1-e1411911231781Coups de feu sur deux flics samedi 27 septembre au soir après un début de semaine émeutier.

 

Le samedi 27 septembre 2014, on apprend par la presse américaine que deux flics (un en service et l’autre en civil) ont été atteints par des tirs d’armes à feu à Ferguson et St-Louis. Tout ceci est une réponse à l’oppression de la police: entre harcèlements, tabassages et tirs souvent mortels, incarcérations au quotidien… et récemment à l’assassinat du jeune Mike Brown début août à Ferguson.

Le porte-parole de la police du comté de Saint-Louis, Brian Schellman, dont dépend Ferguson, a confirmé que le premier agent avait été touché par balle, à un bras, samedi lors d’une patrouille. Voyant un homme fuir alors qu’il lui demandait ce qu’il faisait là, le policier s’est lancé à sa poursuite et «l’homme a tiré des coups de feu» sur lui, a expliqué le porte-parole. Le policier a tiré à son tour et on ignore si le suspect, qui demeurait introuvable, a été atteint.

Plus tard dans la nuit, un autre policier a été la cible de tirs provenant d’un nombre inconnu d’assaillants à Saint Louis alors qu’il conduisait sur une autoroute et n’était pas de service. L’agent a été légèrement blessé par des éclats de verre de son véhicule touché par balle, mais n’a pas répliqué, selon la police. «On ne sait pas pour l’instant si l’agent était personnellement visé ou s’il a été la cible d’un acte aveugle de violence», a dit Brian Schellman.

Par ailleurs, la population de cette ville pauvre continue de descendre dans les rues contre la police, à crier leur rage devant les commissariats et postes de police ou encore à bloquer sporadiquement les axes routiers de la périphérie de St-Louis.

Des manifestant-es devant un poste de police de Ferguson dans la soirée de vendredi 26 septembre 2014
Des manifestant-es devant un poste de police de Ferguson dans la soirée de vendredi 26 septembre 2014
Une manifestante arrêtée (parmi les 12 arrestations pour « refus de dispersion ») lors d’un blocage d’autoroute à l’Interstate 70 en périphérie de St-Louis (Mo) mercredi 10 septembre 2014.

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États-Unis : regain de tension à Ferguson, des coups de feu tirés

Un rassemblement spontané a été réprimé par la police à Saint Louis (Etats-Unis), dans la nuit de mardi à mercredi, après l’incendie d’un mémorial dressé en mémoire de Michael Brown, un jeune Noir dont l’homicide par un policier le 9 août a généré plusieurs semaines de tensions.

Tôt dans la soirée, mardi, la vitrine d’un magasin de beauté a été détruite et environ 100.000 dollars (78.000 euros) de marchandise volés, selon la télévision locale Kmov. Non loin de là, 200 manifestants se sont réunis et au moins trois personnes ont été arrêtées, rapporte le «St. Louis Post Dispatch». Sur Twitter, plusieurs témoignages font état de jets de bouteilles et de pierres sur les policiers. Dans la soirée, un incendie s’est déclaré dans un autre magasin.

Mardi matin, un mémorial érigé en la mémoire de Michael Brown avait pris feu. La rumeur a alors rapidement couru que l’incendie avait été déclenché, la police se bornant pour sa part à dire que la cause du sinistre était inconnu. Rejetant l’hypothèse qu’une bougie ait pu provoquer le feu, des dizaines d’habitants de Ferguson ont exprimé leur colère dans la rue tout au long de la journée.

En proie à des violences depuis le 9 août, le quartier de Saint Louis connaissait une accalmie depuis plusieurs jours.

Leur presse – Le Parisien (G.L), 24/09/2014 à 10h53

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Selon la presse américaine, plusieurs commerces ont été pillés et un détruit par le feu. Outre des caillassages, les flics ont été une nouvelle fois visés par des coups de feu, malheureusement sans en atteindre (par contre, 4 policiers ont été touchés par des pierres). Un citoyen français résident à St-Louis a rapporté avoir entendu une partie de la foule, stationnée en face du magasin de beauté « Beauty Town » sur l’avenue West florissant, crier « Brûlons-le ». Et le patron du commerce en question de pleurnicher dans la presse qu’il s’agit de la troisième attaque depuis les émeutes début août et qu’il venait de remplacer les fenêtres il y a tout juste une semaine (l’histoire médiatique ne s’est évidemment pas étalée sur ses attaques répétées: à savoir si c’est une poukave du quartier… ou bien tout simplement une saloperie de patron à traiter telle quelle).

Il y a eu 5 arrestations à l’issue de cette nuit de révolte.

Article repris du site Le chat noir émeutier.